Siem Reap
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Premier bus de nuit depuis le début du voyage, un "hôtel bus" tel qu'il est stipulé à la billetterie. Bon, ce n'était pas une nuit extraordinaire. Les Khmers sont plus petits que les européens et c'est un peu plié en deux que Fred a dormi... Nous arrivons de bonne heure à Siem Reap et il y a déjà quatre bus blindés de touristes à la gare routière. Nous prenons un tuk tuk et sillonons la ville à la recherche d'une guesthouse pouvant nous convenir. Ce n'est pas toujours évident de trouver une chambre pouvant accueillir 5 personnes. La plupart du temps nous occupons deux lits king size; Marie dormant avec les deux petites et Fred avec Amandine. Nous trouvons finalement un hôtel propre avec chambre spacieuse et, exceptionnellement, une piscine. Et, à posteriori, nous ne regrettons pas notre petit plongeon après une journée de visite de temples sous plus de 40 degrés !
Capitale de la province du même nom, Siem Reap n'était qu'un petit village lorsque des explorateurs français découvrirent les vestiges de la cité d'Angkor vers 1910. Elle connût ses heures de gloire jusqu'en 1970 lorsqu'arrivèrent les Khmers rouges. Depuis une vingtaine d'années elle redevient à nouveau la ville où arrivent loger des hordes de touristes le temps de visiter les temples d'Angkor qui ne se situent qu'à une dizaine de kilomètres et qui est un des lieux touristiques les plus importants au monde.
Il nous a été relaté que plusieurs d'entre vous ont visionné il y a peu de temps une émission télévisée consacrée à la cité d'Angkor. Vous en connaissez alors certainement bien plus que nous et j'en profiterai dès lors pour être concis dans mes commentaires et plus généreux en photos!
La période angkorienne s'étend sur plus de 600 années, de 802 à 1432. Cette période marqua à la fois l'ascension du peuple khmer comme une des plus grandes puissances d'Asie mais aussi la construction de différents temples sur le site d'Angkor et ses environs. Notons aussi que tous ces temples ne représentent que la partie sacrée. Il y avait à l'époque d'Angkor toutes les autres constructions relatives au logement et au fonctionnement d'une ville qui comptait un million d'habitants! Toutes ces structures, alors construites en bois, ont été détruites.
Les temples symbolisent le mont Meru, demeure des dieux hindous. Les rois d'Angkor s'étaient autoproclamés dieux-rois et se devaient dès lors de construire des temples dédiés au dieu qu'il représentait sur terre, souvent Shiva ou Vishnu. Aussi, chaque descendant essayait de surpasser son prédécesseur en construisant des temples encore plus grands, plus hauts ou plus symétriques.
L'Empire khmer connût son déclin au XIII ème siècle et s'en suivit la chute d'Angkor en 1432 lorsque la Cour khmère s'en alla vers Phnom phen. Angkor fut alors placée entre les mains de quelques prêtres, pèlerins mais aussi dans les mains de la nature. Cest evidemment la nature qui prit le dessus.
Le seul temple à avoir été plus ou moins épargné est celui d'Angkor Vat car, d'une part il avait été rénové au cours du XVeme siècle par les rois Khmers et dautre part il est le seul a être toujours resté en activité. Angor Vat, le plus grand édifice religieux au monde, est le temple le mieux conservé de la cité. Il est aussi la fierté et l'emblème national du peuple cambodgien.
Avec notre chauffeur de tuk tuk, nous aurons passé trois journées à visiter les nombreux temples. Et ils sont nombreux. Tout comme les visiteurs... L'énorme masse de touristes enlève certainement une grosse part de magie dans la découverte du site.
Nous avons essayé à deux reprises de faire partie des 300 personnes pouvant être présentes au sommet du plus haut temple de la cité afin de pouvoir admirer le coucher de soleil sur la plaine
Toutefois notre coup de coeur va au temple du Bayon dans la cité d'Angkor Thom. Un des temples de la dernière capitale de l'empire khmer, le Bayon forme un ensemble d'escaliers escarpés et de couloirs voûtés. Le tout surmonté de 54 tours ornées de 216 énormes visages ressemblants au dieu-roi qui a fait construire cette cité. Où que nous soyions dans le temple ces visages aux sourires froids nous observent tout comme ils observaient jadis le peuple khmer avec cette expression de toute puissance et d'autorité.
Siem Reap ce n'était pas que les temples... Nos trois journées de visites ont été entrecoupées de journées de cours pour les filles et de détente en ville.
Aussi nous avons vécu un petit moment hors du temps tous excités et serrés autour du gsm de Marie diffusant "la vie du bon côté" sur vivacité. Fierté, émotion et amour étaient au rendez-vous... Merci papy Bill !!!