Good morning, Asia !!!!!!

Nous tournons la dernière page de cette belle aventure de 67 jours...

Nous sommes très heureux de l'avoir vécue ensemble et d'avoir pu  la partager un peu a vec vous.

Un petit coucou spécial à Maeva, notre commentatrice la plus assidue...merci à vous tous pour vos messages et commentaires.  Vous avez été nombreux et ça nous a fait chaud au coeur.

Merci aux institutrices de nos filles ainsi qu'aux directions de nous avoir soutenus durant ce voyage.  Les avoir suppléées durant deux mois ne fait que conforter le respect que nous avions déjà pour elles.  

Nous appréhendons quelque peu le retour à l'école mais avons confiance en nos enfants, bien plus qu'en nos compétences éducatives...!

Ce voyage renforce encore notre désir de découvrir d'autres paysages, d'aller à la rencontre d'autres cultures et de personnes.

Nous rêvons déjà à d'autres aventures...

À chaque aller, il y a un retour...avec un bonheur fébrile et intense de retouver les siens et de repartager nos vies.

Nous arrivons à Yangon alors qu'il est deux heures du matin.  Les bus de nuits qui arrivent à destination à deux ou trois heures du matin est assez problématique au Myanmar.  Il suffirait apparemment de seulement changer l'heure de départ...  Mais bon!  Je stresse que notre hôtel ne soit fermé ou qu'il n'y ait pas de chambre disponible.  Nous sommes chanceux car il y a deux employés qui sont réveillés et notre chambre est libre et prête.  Et en plus, cette petite nuit avec petit déjeuner nous est offerte.  Il ne doit pas y avoir beaucoup d'endroits dans le monde où l'on fait ça.  Quelle générosité! 

C'est notre second passage à Rangoon et nous en profitons évidemment pour aller visiter la fameuse paya Shwedagon, presque visible depuis le tout Yangon avec son stuppa doré haut de 100 mètres.  Ce dernier est recouvert de plus de 27 tonnes de feuilles d'or et son sommet orné de plus de 5000 diamants, 2400 rubis et j'en passe.  La pointe du sommet est un diamant presque aussi gros qu'une patate.  Toutefois, ce ne sont pas ces pierres précieuses qui rendent la paya Shwedagon aussi belle d'autant plus qu'on n'en voit aucune tellement elles sont haut situées.  

Haut lieu de la Birmanie et de l'Asie pour les bouddhistes, ce temple impressionnant tant par sa beauté que par sa taille est aussi un lieu rempli d'histoire religieuse et politique.  On pourrait y passer des heures à la contempler tellement c'est grandiose.

Le Myanmar est un pays qui a su préserver ses richesses culturelles et notamment sa culture vestimentaire et cela malgré les Anglais ou les Indiens durant la période coloniale ou encore les hordes de touristes de nos jours.  Les Birmans sont d'ailleurs le seul peuple d'Asie du sud-est à ne pas avoir adopté notre pantalon. Les hommes et les femmmes se vetissent du longyi traditionnel qui est, en soi, un sarong unisexe.  Celui des hommes diffère de celui des femmes dans sa façon de le nouer et de le porter.

Repas et promenade dans le people's park, récemment rénové et juste en face de Shwedagon.  Nous avons passé le reste de notre séjour à Yangon à nous promener dans la vieille ville.   Alors que nous nous y promenions il y a un mois et que nous la trouvions assez ordinaire et sans trop de charme, nous avons été cette fois-ci bluffés par les trésors architecturaux et anciens vestiges coloniaux qu'elle renferme.  Nous avons parcouru des kilomètres en nous en prenant plein la vue.  Ces deux journées se sont déroulées à une vitesse folle et il est déjà temps de prendre notre vol vers Bangkok.

Les voyages sont toujours propices aux rencontres.  Nous n'y avons croisé que très peu de familles comme si, dirait Franck ci-dessous, on voyage beaucoup avant d'avoir nos enfants ou lorsque, bien plus tard, ils ont quitté la maison familiale.  Pourtant quel bonheur et quels bienfaits pour tous de pouvoir partager ces moments avec ses enfants.  

Cette fois-ci, parmi les rencontres qui marquent, nous avons croisé plusieurs fois le chemin d'une famille lorraine qui déroge à la règle!  Et puissent nos chemins se croiser encore!

Une autre belle rencontre est celle de cette dame, vendeuse de laques à Bagan. Elle est le genre de personne qui, par sa gentillesse, sa bonté, sa générosité et son sourire vous rend amoureux de son pays.  Et en Birmanie, des personnes comme elle, il y en a des tonnes !!!  Et c'est surtout pour ça que nous adorons ce pays.

Apparemment vous étiez nombreux à avoir apprécié la photo de Violette qui prenait son bain dans un seau.  Voici celle où elle prend son bain dans une poubelle...  Vraiment une question d'adaptation !

Il nous aura fallu presque vingt heures de bus pour rejoindre Ngapali beach, plage de rêve sur le golfe du Bengale, à l'ouest du Myanmar.  Ngapali se situe dans l'état rakhine, état tristement célèbre pour abriter le peuple Rohingya considéré comme une des minorités les plus persécutées du monde.  Ni le gouvernement actuel, ni les habitants du Myanmar ne considèrent cette communauté musulmane comme des Birmans à part entière.  Ils n'existent tout simplement pas, n'ont aucune légitimité et sont les victimes de nombreuses violences.  En bref, un endroit assez "chaud" il y a encore peu de temps de cela.

Nous faisons le trajet en deux étapes avec un arrêt à Pyay.  Juste le temps de passer la nuit dans une chambre bien rudimentaire.  Le délicieux et copieux petit-déjeuner du lendemain matin nous aura vite fait oublier l'état des lieux...

Et c'est reparti pour dix heures en mini van sur une des routes les plus difficiles de Birmanie.  Nous traversons de très jolies régions et grimpons des cols qui pourraient donner le tournis à plus d'un.   Il semblerait d'ailleurs que notre voisine de siège birmane met son petit sac plastique bien à profit...! Tant pis pour elle mais ca fait une petite activité pour les enfants!

Nous arrivons à l'hôtel alors que le soleil se couche.  Nous enfilons nos maillots et vite à l'eau.  On ne nous avait pas menti...c'est superbe !  Même pas le temps de faire trempette que j'entends une voix m'appeler au loin.  Ce sont Sophie et Antoine, que nous avons plutôt l'habitude de côtoyer à 12000 km d'ici.  Ok ce n'était pas fortuit.  Cette rencontre était arrangée depuis bien longtemps, mais ça fait tout de même bizarre de ce voir si loin de notre Belgique !

Ça nous donne l'occasion de passer une excellente soirée au resto sur une magnifique plage.  Et pour nous accompagner, mis à part plusieurs Mandalay beers, Rachel, Franck et leurs enfants que nous avions déjà rencontrés à Moulmein et Bagan sont également cde la partie.  Super soirée. Ça fait toujours du bien de partager nos sentiments et impressions à propos d'un voyage commun.

Programme pour le lendemain : nous ne bougeons pas de trop.  En d'autres mots, plage!  Sophie et Antoine partaient tôt au matin pour Yangon.  Nos copains lorrains, quant à eux, rallongent leur séjour d'une journée.  Tant mieux car cela nous permet de partager du temps ensemble et c'est un plaisir.

Sous les conseils de Rachel et Franck nous louons un bateau et partons en mer quelques heures afin de pêcher à la ligne et faire du snorkeling.

Pour les enfants, la pêche en mer c'est une première et elles ont vraiment adoré. En plus, ça a mordu pour toutes les trois!

Arrêt en début d'après-midi, sur une petite île afin de manger le résultat de notre pêche du matin.  Y a de pires endroits pour manger...

Retour à Ngapali beach et petit goûter sur la plage avant d'aller louer des vélos électriques pour aller visiter le village de pêcheurs situé à quelques kilomètres.

Petite parenthèse sur les ebikes.  Ici, ils sont bricolés maison mais fonctionnent super bien.  Ça peut paraître un truc de vieux ou de faignant que de se balader en vélo assisté.  Mais franchement, c'est un moyen de locomotion génial.  Nous regrettons bien de ne pas en avoir utilisés plus tôt.

Nous pédalons jusqu'au port de pêche.  Des locaux nous accueillent avec le sourire et des cadeaux pour les filles. Pourtant, malgré tout le boulot qu'ils abattent chaque jour, leur confort n'est que minimal.  Cela ne les empêche pourtant pas d'être généreux, souriants, accueillants, prévenants et remplis de bonté.  Puissions-nous nous en souvenir durant longtemps après notre retour!!!

Notre objectif était d'atteindre un Bouddha situé sur une colline après le village. Nous n'y sommes pas parvenus.  Toutefois, un joli coucher de soleil (encore un!) nous a bien consolé de cette tentative avortée...

Voilà pour ces trois petites journées à la plage.  Le long trajet pour y arriver en valait bien la chandelle. 

Retour vers Yangon en bus durant 14 heures.  Notre pire trajet au Myanmar.  Le Lonely planet spécifiait Ngapali-Yangon via la nouvelle route.  C'était sans savoir qu'il n'y avait que l'itinéraire qui était nouveau, la route n'étant toujours pas achevée... !

Nous en parlions entre nous depuis bien longtemps; nous voici enfin à Bagan. Et nous y sommes arrivés bien tôt, vers 3 heures du matin à bord d'un bus dont Lison se souviendra longtemps tellement il était luxueux!  Pas trop le choix du logement à cette heure là !  Nous tombons sur un hôtel à Nyang U qui s'avèrera être parfait.  Nous y aurons mangé nos meilleurs petits-dejeuners!  Petite nuit et Violette nous fait à nouveau un épisode de température.  Nous passons une partie de la journée à l'hôtel puis nous louons un petit bateau et partons sur le fleuve Irrawaddy.  Ce sera pour nous l'occasion d'admirer nos premiers temples ainsi qu'un beau coucher de soleil sur le fleuve.

Deux questions primordiales à se poser avant de débuter la visite des temples. Quels temples visiter et quel moyen de locomotion?  En effet, Bagan est un site archéologique de plus de 50 km carrés recensant plus de 2800 temples et stûpas. La plupart des temples ont été construits entre les IX et XIIIèmes siècles.  On en dénombrait alors plus de 4000 en 1287, just'avant l'invasion mongole.  Tous construits en briques rouges, ils étaient jadis recouverts de stuc blanc qui a disparu depuis. Les temples se situent sur une plaine entourée de trois villages, Nyang U, Old Bagan et New Bagan.  Cette dernière ayant été récemment construite afin d'y abriter la population que l'armée a délogée de force de Old Bagan.  Ainsi fait, Old Bagan pouvait accueillir de nouveaux hôtels de luxe sur son territoire...  Bagan se situe sur une zone sismique.  Un dernier tremblement de terre en 1975 aété assez destructeur.  Plusieurs monuments ont été rénovés depuis ce séisme mais c'est surtout depuis les années 1990 que la junte birmane a entrepris des restaurations importantes qui, selon les avis de nombreux spécialistes, ne sont pas forcément en accord avec ce qui était construit à l'origine.   Quoi qu'il en soit, pour notre œil non avisé, Bagan reste un spectacle des plus éblouissants et merveilleux!

Je réponds donc aux deux questions primordiales...  Un essai peu concluant en scooter nous fait prendre la décision de parcourir la première journée à pieds. Ce qui, à posteriori, était une bonne décision. Ce fut notre journée la plus productive en terme de nombre de temples visités.  Je ne vais vous les citer tous mes certains ont retenu longtemps notre attention tel l'énorme patho Ananda avec ses quatre bouddhas en teck de neuf mètres de hauteur.

Pause déjeuner dans une gargotte près d'un temple alors que nous nous sommes un peu perdus dans la plaine.  Pas grand chose à manger mis à part du riz accompagné d'une sauce tomatée, ail et piments ainsi que quelques tomates fraiches.  Certainement notre meilleur repas et un très beau moment en famille. Comme quoi ce sont parfois les choses les plus simples qui peuvent procurer le plus de plaisir...

Nous poursuivons vers le temple Shwesandaw et traversons ses cinq terrasses pour en atteindre le sommet.  Vue magnifique sur une partie de la plaine de Bagan et de nombreux temples.  On y reviendrait bien le soir pour le coucher du soleil mais les escaliers sont assez abrupts et le vent commence à bien souffler. On en trouvera bien un autre où grimper!

Petite photo avec un bonze...  Quand ce n'est pas Violette qui s'y colle, c'est pour Lison!

Et voilà !  Nous avons finalement trouvé un temple à escalader et d'où nous pouvons observer un superbe coucher de soleil...

Outre la visite des temples, la vie suit son cours normal entre travail pour l'ecole, visite du village et de ses marchés, repas et pauses collations. Comme à chaque nouvelle destination, nous prenons aussi nos petites habitudes.  Ici au "café friends" pour des pauses gourmandises.

N'oublions pas l'hygiène.  Tout n'est qu'une question d'adaptation...

 Option bicyclette pour notre seconde journée de visite.  Plus difficile de s'orienter; il faut s'arrêter souvent.  Il fait très chaud, ce ne sont pas des vélos de compétition et nous transpirons des litres.  Premier arrêt à la Paya Dhammayazika, un des rares temples de Bagan ornés d'une cloche dorée.

Nous visitons également le patho Sulamani avec ses grandes terrasses et surtout ses magnifiques peintures qui ornent ses murs intérieurs.  C'est notre temple coup de coeur.

 Les enfants ont été impressionnées par le patho Dhammayangyi qui est le temple le mieux conservé de Bagan.  Et pour cause, le roi qui en avait commandé la construction avait exigé que les briques des murs, maçonnées sans ciment, devaient s'emboîter parfaitement et qu'aucune aiguillenee puisse se glisser dans les joints.  Les maçons qui ne parvenaient pas à produire cette prouesse se faisaient trancher les bras sur deux pierres toujours présentes au sein du temple...!

Après une courte nuit de sommeil, Marie, Amandine et Lison enfourchent leur vélo à 5h30 du matin pour un lever du soleil depuis le sommet du paya Beludi. Et, franchement, ça valait apparemment bien le coup de se réveiller quelques heures plus tôt !

Nous passons une troisième journée à sillonner cette plaine magnifique.  Alors que nous descendons d'un temple nous rencontrons une famille française avec qui nous avions partagé un petit-déjeuner à Moulmein.  Nous partons souper ensemble et c'est l'occasion de partager nos aventures mutuelles de voyage. Très belle soirée en compagnie de Rachel, Franck, Mahaut et Fantine.

Voyager en bateau sur le lac et les canaux, malgré le bruit du moteur, reste un moment de sérénité et de détente pour toute la famille.  Nous décidons alors de mettre notre dernière journée à profit pour descendre jusqu'au lac Samkar, bien au sud d'Inlé.  Samkar a l'avantage d'être assez éloignée des sites touristiques et ça fait du bien de se retrouver un peu au calme.  

 Un petit tour au marché de cinq jours qui se tient aujourd'hui au village.  Nous y arrivons tôt et avons la chance de n'y croiser aucun touriste.  C'est beau, ça sent bon, c'est plein de couleurs et d'animation.  Excellent moment !

Nous continuons notre navigation le long des canaux à la découverte de paysages lacustres et parfois étonnants.

Arrêt pour visiter une production locale d'alcool de riz au village de Tai Arkong.  Explications sur les procédés utilisés et dégustations à la clé.  Finalement, peu convaincus, nous n'y achèterons que du miel...

Non loin de là une pagode et ses stuppas âgés de plus de 500 ans.

Retour vers Inlé, en fin d'après-midi.

Et un magnifique coucher de soleil depuis notre petite embarcation.  On ne s'en lassera jamais...!

Éprouvantes ces vacances...!

Nous voilà donc arrivés au terme de notre trek de deux jours et Johnny, notre guide, nous conduit jusqu'à l'embarcadère de notre bateau.  Sièges individuels, parapluies pour se protéger du soleil et nous voilà partis vers Nyaungshwe où nous attendent nos sacs à dos.  Pour y arriver, nous naviguons d'abord à travers les jardins flottants avant de rejoindre le lac en tant que tel.

Et même si le moteur de notre bateau produit encore plus de bruit qu'une tondeuse à gazon, une fois sur les eaux calmes du lac, c'est comme ci notre esprit était absorbé par ses eaux.  On atteint vraiment un état de grande sérénité.

En soi, le lac n'est pas très grand.  Mais ses limites restent assez floues dû au fait qu'il est entouré de marécages.  Les eaux bien limpides sont peu profondes et recouvrent une végétation assez abondante.  C'est d'ailleurs grâce à cette profondeur d'eau limitée que les pêcheurs du lac, issus de l'ethnie Intha, ont acquis une manière bien singulière d'attraper le poisson.  Ils pêchent debout à l'extrémité de leur embarcation.  Dans cette posture ils peuvent facilement observer où se trouvent les poissons et y jeter leur filet.  Une autre particularité du pêcheur Intha réside dans sa façon de faire avancer son embarcation.  Il enserre la pagaye avec une jambe, la plonge dans l'eau et effectue avec ladite jambe une sorte de mouvement circulaire.  C'est unique au monde et à la fois très beau et très élégant.  On ne se lasse pas de les regarder.

Les poissons pêchés dans le lac constituaient il y a encore peu de temps une ressource assez conséquente pour les locaux.  Malheureusement, ce n'est plus le cas car les poissons deviennent assez rares dans un lac souffrant d'une pollution chaque jour plus importante.  Suite à l'afflux de touristes, la population autour d'Inlé a considérablement augmenté ces dernières années.  Il a fallu alors déboiser pour se chauffer, ce qui a entraîné des coulées de boue dans le lac et la prolifération de plantes non bénéfiques à la survie du poisson.  Ajoutons aussi les hydrocarbures rejetés suite à l'emploi des nombreux bateaux à moteurs.  Et, la partie la plus visible de la pollution, des déchets de consommation courante éparts ou encore dans le lit des rivières asséchées afin qu'ils soient emportés bien loin lors de la saison des pluies.  Bref, le tourisme ne peut être le seul incriminé dans cette pollution croissante.  Que ce soit ici à Inlé ou partout ailleurs dans le pays, il y a certainement un effort colossal à effectuer dans la gestion des déchets de consommation.

La population du lac vit également de la vente d'artisanat.  C'est ainsi que, lors d'une visite du lac en bateau, nous sommes allés visiter une fabrique de tissus construite sur pilotis.  Les tissages de la région sont connus et appréciés dans tout le pays.  On y fabrique les sacs traditionnels ainsi que les plus beaux longyis et robes traditionnelles du Myanmar.  Nous avons aussi appris comment se travaille la soie et, plus particulièrement, le tissu fait à partir de la fibre de la tige de lotus.

Sont encore fabriqués sur place puis commercialisés dans tout le pays des cigares de fabrication artisanale qu'on appelle "cheroot".  Une femme bien expérimentée peut en rouler jusqu'à mille par jour!

Nous sommes aussi allés à la rencontre de constructeurs de bateaux en teck et des fabricants de bijoux en argent.

 Notre batelier nous dépose à In Dein ou nous grimpons jusqu'au sommet d'une colline pour atteindre une pagode entourée d'au moins mille stuppas.  

Pause repas dans un village autour du lac.  Nous en profitons pour visiter une pagode à proximité.  Lison et Violette nourrissent les pigeons et s'en donnent à coeur joie.  Flash back de cinq années en arrière sur la place d'armes à Cusco au Pérou quand Amandine et Lison couraient après ces mêmes oiseaux...

Amandine en profite pour souhaiter un heureux anniversaire à son amie Eline.

 Neuf heures de bus et nous arrivons à Kalaw surnommée "Pine city" à cause des pins qui peuplent les forêts environnantes.  Tout comme le faisaient les Anglais début 20ième siècle nous venons chercher ici un peu d'air frais alors que la saison estivale vient de commencer en force.  Kalaw, cette petite ville de montagnes est aussi le point de départ de nombreuses randos et d'un trek vers le lac Inlé qui ne s'en trouve qu'à une soixantaine de kilomètres.

Comme la plupart du temps, pas de guesthouse réservée.  Il faut chercher et ça me donne toujours un stress!  Visiter, comparer, marchander le prix alors que la communication mutuelle n'est pas souvent aisée...  Quoi qu'il en soit, nous avons toujours trouvé chaussure à notre pied même si parfois la pointure n'était pas la bonne (entendez par là le prix de la chambre).  Aussi, alors qu'on nous disait de bien réserver à l'avance nos logements au Myanmar sous peine de se retrouver à la rue ou dans un monastère pour passer la nuit, je crois que l'offre suit bien la demande.  Tout ça pour vous dire qu'on loge dans une guesthouse bien sympathique avec un immense toit terrasse depuis lequel nous avons une chouette vue sur la ville en prenant un petit goûter ou un apéro le soir.

 Kalaw est assez petite.  On en fait assez vite le tour et  y localise tout ce dont nous avons besoin pour notre petit séjour.  Une petite boulangerie, une petite maison de thé indienne, deux ou trois restaurants ou encore un petit magasin où l'on vend un peu de tout.  Bref, des petits endroits où nous aimons nous rendre et qui ponctuent aussi la journée, ce qui est important pour les filles.

La plupart des villes ou villages que nous avons traversés ont aussi leurs marchés où l'on vend un peu de tout.  Ici, à Kalaw, se tient un marché itinérant appelé "marché de cinq jours".  C'est l'occasion d'y rencontrer des gens appartenant à des ethnies minoritaires et qui viennent y vendre animaux, légumes ou encore artisanat local.  Un mélange d'odeurs, de couleurs et de bruits.. C'est toujours un plaisir de s'y balader.  

Comme à notre habitude, un petit coucher de soleil... 

 Je vous le disais plus haut, il est très à la mode de rejoindre le lac Inlé depuis Kalaw à pieds.  Nous n'allons donc pas y déroger et nous nous mettons assez vite à la recherche d'un guide pour traverser les montagnes qui nous séparent de ce fameux lac.  Après diverses rencontres, notre choix se porte sur Jhonny et son acolyte pour nous accompagner.  Nous ferons un trek de deux jours soit 40 km, ce qui est déjà pas mal avec des enfants.  Violette se fera porter dès qu'elle ne pourra plus marcher et je peux vous assurer qu'on ne regrette pas ce luxe-là!!!

 Le porteur de Violette est un type extra, plein de bienveillance envers elle. 

Voilà, nos sacs sont prêts.  On a essayé de prendre le strtict minimum mais ça pèse tout de même son poids d'autant plus qu'il nous faut pas mal d'eau pour cinq.  Le reste de nos bagages rejoignent Inlé par voiture.  C'est parti pour deux jours de marche intensive.  La balade est ponctuée de paysages superbes et d'arrêts dans des villages de montagne.  Et même si leurs habitants sont bien accoutumés à voir des blancs, cela reste pour nous une expérience hors du temps.  Pas de véhicules motorisés, des chars à boeufs, les personnes travaillant dans les champs et toujours des gens souriants.  C'est aussi l'occasion de manger notre premier guacamole des vacances.  On l'a plus qu'apprécié d'autant qu'on ne s'attendait pas à manger ça dans un village perdu au milieu de nulle part.

Nous passons la nuit dans un village.  Couches et douche bien sommaires.

 Lever matinal et départ vers notre destination finale.  Et aujourd'hui c'est au pas de course, alors qu'on nous avait promis une journée plus facile.  J'ai peut être encore mal compris...  Il fait super chaud et, on peut le dire, c'est difficile.  Deux petites pauses de cinq minutes pour repartir de plus belle.  Nous n'avons plus de condition physique et sommes dès lors plein de bonnes intentions sportives pour notre retour!  Nous accueillons avec beaucoup de plaisir l'annonce du dîner et de la fin du trek.  Nous sommes heureux, satisfaits et fiers de nous!

Un bus de nuit nous conduit plus vers le nord, à Mandalay plus précisément.  Aussi surnommée la cité d'or, elle fut la dernière capitale royale de la Birmanie et se trouve être la deuxième ville du pays avec son million d'habitants.  Pas beaucoup de charme pour cette ville très bruyante et fort animée.  Comme la plupart des visiteurs nous décidons dès lors de parcourir les villes royales dans la campagne environnante.

Pour débuter, nous allons en taxi à Amarapura.  S'y trouve le pont U Bein, le plus grand pont en bois de teck construit au monde.  Bâti avec le bois d'un temple abandonné en 1849, il mesure plus de 1200 mètres.

Il permettait jadis, par temps de mousson, de rejoindre la ville depuis la campagne.  Aujourd'hui, il donne à la fois aux touristes et autochtones l'occasion de faire une promenade calme et sereine en observant les oiseaux, les animaux ou encore quelques pêcheurs sur la rivière.  Trop beau même si Marie et moi étions très stressés par le manque de rembardes de chaques côtés d'un pont et de la bonne dizaine de mètres qui nous séparait alors de l'eau ou de la terre ferme.

Retour sur Mandalay et visite de la ville.  Notre hôtel, le Nylon hôtel, se trouve à côté du quartier des "batteurs d'or". Impressionnant !  Des hommes, aidés d'une masse en bois, passent des heures à frapper contre un rocher une minuscule quantité d'or pur jusqu'à la transformer en feuilles d'or extra-fines.  On les emploie alors pour recouvrir le fameux rocher d'or, des stuppas, des bouddhas ou encore,pourquoi pas, se maquiller!  Parait aussi que les manger est excellent pour le coeur...

Petite parenthèse sur les différents moyens de se déplacer au Myanmar.  Pas de tuk'tuks à priori.  Il y a naturellement les bus, les taxis, les motos et les vélos tout comme chez nous.  Ajoutons le trishaw qui consiste en un vélo avec banquette à côté ou avec deux sièges opposés. Pas encore testé...  Il y a aussi la carriole à cheval dans certaines villes. On a essayé mais pas vraiment adopté.  Pas très sympa pour le cheval et pas du tout confortable.  Et il y a le pick up, sorte de camionnette avec remorque couverte dans laquelle se tassent sur deux bancs un maximum de passagers, comme sur la photo ci-dessous. Nous venons de découvrir l'e-bike, petit scooter électrique et devrions peut-être k l'essayer demain...  Seul impératif pour tous ces moyens de locomotion, posséder un klaxon!  Sans cela vous n'irez nulle part en Birmanie !

Comme à notre habitude nous essayons chaque jour de trouver un petit endroit sympathique d'où observer un coucher de soleil.  Cette fois-ci c'est depuis une pagode sur la colline de Mandalay.  Malgré une brume souvent présente en soirée, on a une vue superbe sur le palais royal, le fleuve et le plus grand bâtiment de la ville qui n'est d'autre que la prison.  Faut dire quelles étaient bien remplies il y a de cela très peu de temps....

Visite de la pagode inachevée de Mingun qui a nécessité le travail forcé de milliers d'esclaves originaires de tout le pays et de millions de briques qui étaient fabriquées sur place.  Il en reste 50 mètres de hauteur alors qu'elle devait initialement en mesurer 150!  Elle devait être là pagode la plus haute du monde!  Débutée en 1790, les travaux cessèrent en 1819 avec la mort du roi qui en avait commandé la construction.  Apparemment elle contiendrait une chambre forte renforcée au plomb et contenant d'innombrables trésors constitués essentiellement d'or. On aperçoit que l'oeuvre est fissurée suite à différents gros tremblements de terre.  Il n'en reste pas moins que ça reste impressionnant lorsqu'on est en face et que la vue qu'on a depuis son sommet est imprenable sur les autres temples et pagodes qui ornent les montagne alentours.

Une autre visite que nous n'avons beaucoup appréciée est celle de Inwa.  Nous y sommes arrivés en bateau, ce qui donne déjà un petit côté magique.  La balade se fait à pieds mais il y a bien 10 kilomètres et il fait chaud.  Après pas mal d'hésitations, de demandes de la part des enfants et surtout d'insistance par les conducteurs de carriole à cheval, nous cédons.   Cest donc en calèche que nous faisons la visite de cette petite île remplie de vestiges tels une vieille tour de guet penchée suite à un tremblement de terre, des pagodes, un sanctuaire intégralement construit en teck mais aussi des champs de bananiers ou encore des rizières.  

Nos petites soirées agrémentées de notre habituel repas au coin de la rue de notre hôtel.  Nourriture indienne (ça fait parfois du bien de varier...), pancakes et un petit lit improvisé pour Violette !

Take off your shoes, please...

Petite boucle vers le sud de la Birmanie jusqu'à Mawlamyine ou encore appelée Moulmein, quatrième ville du pays. Port de commerce important, elle fut aussi la capitale coloniale des Anglais. 

Je ne dirai pas quelle est jolie mais elle possède sans conteste un charme indéniable.   Ses nombreux immeubles coloniaux décrépis auraient pu nous donner l'impression que le temps s'était arrêté il y a un siècle s'il n'y avait pas un magasin de GSM tous les dix mètres...!

Nous logeons dans un ancien immeuble de commerce colonial juste en face du fleuve.  La chambre est énorme.  Il y a même des lits à baldaquins, ce qui n'est pas pour déplaire aux filles.  Toutefois nos matelas ont déjà bien vécu ; nos nuits ne sont pas nos meilleures!  Le proprio est bien sympa, parle quelques mots de français et est très généreux avec nos filles qui le lui rendent bien.

Nous nous installons dans notre nouvelle chambre et partons, pendant qu'il fait encore jour, faire la visite de la ville selon Lonely Planet.  La promenade nous emmène du côté des anciennes demeures coloniales, magnifiques mais laissées à l'abandon.  Après une longue marche nous atteignons un temple sur les hauteurs de Moulmein.  Vue imprenable sur la ville, sa prison et le fleuve.  On trouve ça magnifique.

 Nos balades sont souvent ponctuées d'arrêts nourriture.   En général on se fait volontiers un petit pancake pour la route.  Mais là, belle découverte...  Une espèce de pâte à crêpes feuilletée qui est jetée dans une bonne quantité d'huile bouillante.  Ça nous donne au final une espèce mi kouing amann, mi crêpe épaisse.  Le tout est arrosé d'une bonne couche de sucre cristallisé...  Nous y sommes allés plus d'une fois et sommes constamment à la recherche de toute échoppe pouvant nous en concocter !

Nous n'étions pas trop loin situés d'un des plus grand bouddha couché du monde. Tout de même 180 mètres de longueur si je me souviens bien avec, à l'intérieur, un musée concernant la vie de Bouddha.  Bon, ça ne casse pas la baraque mais, au moins, on l'aura vu!

Mais ce dont on ne se lassera jamais de voir ce sont bien les couchers de soleil...  Celui-ci depuis notre chambre.

En chemin vers notre destination suivante, nous nous arrêtons au rocher d'or dont on retrouve la photo dans toute brochure de voyage à propos de la Birmanie.  Il s'agit surtout d'un endroit de pèlerinage que tout bon bouddhiste se doit d'effectuer dans sa vie, un peu comme Lourdes pour les catholiques ou La Mecque pour les musulmans.

Pour la petite histoire, ce rocher ne reste en équilibre instable que grâce à un cheveu de Bouddha himself contenu dans le stuppa qui orne le sommet du dit rocher.  En or il ne l'est évidemment pas mais il est quand même recouvert de très fines feuilles d'or que seuls les hommes sont autorisés à déposer sur sa surface.

Pour sûr que la visite du rocher d'or en vaut la peine.  Mais le trajet en montagne pour y accéder est tout aussi superbe et certainement bien plus folklorique.  C'est entassés dans des bétaillères (le terme employé n'est pas exagéré) que l'on parcourt les quelques kilomètres séparant le village en vallée du rocher au sommet de la montagne.  Digne d'une attraction de Walibi!

Et voici nos trois cloches...

 Il ne faut pas plus de 45 minutes de vol pour rejoindre Yangon depuis Bangkok.  Après une attente assez longue à la douane (on n'arrive pas dans n'importe quel pays!), nous voyons de loin un jeune homme qui, comme dans les films, agite une affiche avec notre nom inscrit dessus.  Le jeune Birman est extrêmement sympathique et très accueillant.  Le trajet jusqu'à la guesthouse dure une petite heure durant laquelle un de ses compatriotes s'occupe constamment de Violette tandis que,Tommy,celui qui nous avait accueilli à l'aéroport, questionne sans arrêt les deux grandes.  Accueil tout aussi chaleureux à la guesthouse.  Nous sommes conquis!

Bien qu'elle ne soit plus la capitale officielle du pays, Rangoon en est la première ville et la capitale économique.  Le passé politique ainsi que des dizaines d'années d'une économie tournant plus qu'au ralenti ont laissé beaucoup de traces. Nous avons traversé pas mal de bidonvilles et beaucoup d'immeubles en ville sont bien décrépis ou laissés à l'abandon.  Mais, en parallèle, on peut observer des centaines de grues et autant de chantiers qui sont les témoins incontestables d'un renouveau politique et économique.  Toutefois, il faut y être pour se rendre compte du travail qu'il reste à faire.  Et c'est colossal...

 Nous ne resterons que deux journées à Yangon car nous y reviendrons à la fin de notre voyage.  Notre objectif est donc de nous fondre un peu dans la vie birmane qui a l'air bien différente du Cambodge.  De prime abord, nous avons l'impression qu'il y a déjà beaucoup moins de touristes et, dès lors, moins de "tout ce qui va avec" le touriste.  Nous sommes contents ; c'est ce qu'on recherchait.  

Nous nous perdons (longtemps) dans des rues interminables et quasi toutes en chantier jusqu'à arriver à un énorme marché couvert.   De quoi y passer facilement une journée entière.

Nous allons aussi du côté du lac Kandawgyl , toujours en ville mais un peu à l'écart de la circulation et du bruit qui va avec.  Plus cool aussi pour les enfants qui peuvent courir presqu'où ils veulent.  On s'en prend plein les yeux avec un beau coucher de soleil et aussi une superbe vue sur la pagode Shwedagon ornée de son stûpa recouvert d'or.   Nous viendrons la visiter dans un petit mois....