Escale dans un voyage sans fin ...
Notre séjour à la péninsule Valdès se voit raccourci de moitié car nous avons avancé notre vol depuis El Calafate vers Buenos Aires. concrètement, au lieu de décoler le 16 décembre, nous quitterons la Patagonie le 4 du même mois. Cela nous fait donc pas mal de chemin à parcourir en peu de jours...
Nous voilà donc partis vers El Chalten, bien connue des alpinistes car c'est près de ce village que culmine le cerro Fits Roy. Après avoir pris les renseignements à la gare routière, on nous conseille de prendre un premier bus jusqu'à Puerto San Julian, sur la côte atlantique, et ensuite un second qui se rendra vers l'ouest du pays jusqu'à El Chalten.
Puerto San Julian se situe vraiment au milieu de nulle part. Il s'agit d'un petit village aux maisons éparses et aux pistes poussiéreuses. Mais la baie d'un bleu profond qui borde ce bourg portuaire est magnifique.
Nous y arrivons un dimanche et autant vous dire que, dans la gare routière, il n'y a pas un chat! Et pourtant, il faut bien que nous achetions nos billets pour El Chalten. Par miracle, une dame vient ouvrir le bureau d'informations touristiques et nous apprend qu'aucun bus ne démarre de San Julian pour El Chalten. Aie... Nous n'avons pas trop envie de passer une journée et une nuit ici. Mais, nous dit-elle, un bus démarre de Piedra Buena, située à une centaine de kilomètres, pour El Chalten. Il suffit d'attendre quelques heures.
Nous en profitons alors pour parcourir en taxi un circuit de 30 kilomètres qui longe la baie de San Juan. Nous découvrons ainsi successivement de superbes plages surplombées d'immenses promontoires.
Nous rencontrons deux couples de Français en mobilhomes, avec leurs enfants respectifs. Ils font un tour d'Amérique du Sud durant deux ans avec ce moyen de transport et nous expliquent le bonheur de pouvoir se déplacer et de s'arrêter où et quand on veut. Ca donne envie...
Finalement, nous ne regrettons vraiment pas ce arrêt inopiné dans notre parcours.
Après cette balade au bord de l'océan, la faim se fait bien ressentir. Notre taxiwoman nous conseille un petit resto sympa dans le village : poisson pour Marie et viandes pour les autres. Une connexion Wi-Fi dans le restaurant nous permettra même de participer à la fête d'anniversaire d'Héloïse et de voir la famille.
Le repas achevé, alors que Fred s'en va à l'office du tourisme rechercher les sacs à dos et acheter les billet pour Piedra Buena, Marie et les enfants sont vont à bord d'une réplique du Nao Victoria qui vit débarquer Magellan dans ce même port il y a presque 500 ans.
Le bus atteint Piedra Buena après une bonne heure de route. Nous avons hâte de voir le cerro Fitz Roy... Nous allons donc vite acheter les billets pour le dernier trajet lorsqu'on nous apprend qu'aucun bus ne part de Piedra Buena pour El Chalten! On nous a vraiment mené en bateau...
Fort heureusement, le bus que nous avions emprunté n'est toujours pas parti et il attendra même que nous ayions acheté nos billet pour nous emmener jusqu'à Rio Gallegos, le ville la plus australe de la Patagonie.
Nous arrivons en soirée à Rio Gallegos mais il fait toujours bien clair. Ici, en Patagonie, nous sommes en plein été austral et le soleil ne se couche que vers 23 heures pour se lever vers 4 heures et demi. Les journées sont longues...
Rio Gallegos n'offre rien de particulier si ce ne sont les bus pour Ushuaia et El Calafate. Nous prenons tout-de-même les renseignements pour se rendre à Ushuaia mais les trajets durent douze heures et, de surcroît, en pleine journée. Aucun regret, donc!
Nous passons la nuit dans une chouette auberge de Rio Gallegos, l'endroit le plus austral dans lequel nous nous serons rendus lors de notre périple...